Sénégal,  le mouvement Y en a Marre est debout avec le collectif « patients en danger »

Le collectif composé des plusieurs activistes, des citoyens indépendants et des organisations non gouvernementales dénonce la mortalité maternelle et le manque d’humanisme des certains professionnels de santé.

Dans leur mémorandum, le collectif qui est né autour du drame d’Astou Sokhna, demande au président de la république une suite judiciaire impartiale et transparente, une assistance psychologique à la famille du défunt et une indemnisation. Il attend des autorités étatiques et hospitalières un engagement public immédiat.

Pour Aliou Sane, coordinateur du mouvement Y en a marre: « C’est honteux que les politiciens n’ont pas encore compris que la santé devrait être la priorité des agissements de n’importe quel gouvernement. La pandémie du Covid-19 nous a appris que les services de santé dans un pays sont essentiels. Mais apparemment, la leçon n’a pas suffit. La mort de Astou pouvait être évitée. »

Astou Sokhna, 34 ans, est morte le 7 avril 2022 alors qu’elle demandait en vain une césarienne qui ne lui a pas été accordée. L’enfant non plus, n’a pas survécu.

La semaine suivant ce drame qui avait  ému tout le pays, plusieurs manifestations avaient été organisées. 

Le président avait envoyé ses condoléances. Le ministère de la santé avait limogé Amadou Guèye Diouf, directeur de l’hôpital public de Louga, où est morte Astou.