Afrikki demande l’intervention de la CEDEAO pour la libération des activistes en Guinée Conakry

18 octobre 2024 Non Par Rédaction

LETTRE OUVERTE DE AFFRIKKI AU PRÉSIDENT DE LA COMMISSION CEDEAO

Objet : demande de libération de M. Fonike Menguè et M. Mamadou Billo Bah, activistes en Guinée.

Monsieur, le président de la commission CEDEAO à Abuja au Nigéria ;

Monsieur, c’est avec inquiétude que nous venons auprès de votre autorité pour solliciter votre implication pour la libération de deux activistes guinéens.

En effet, 100 jours aujourd’hui que M. Fonike Menguè et M. Mamadou Billo Bah Coordonnateur et responsable des antennes du FNDC ont été enlevés à Conakry par les unités des forces spéciales et du GIGN de Guinée. Depuis le 9 juillet dernier leurs épouses, leurs familles et leurs camarades n’ont aucune preuve de vie.

Au moment où ce courrier vous est adressé, plusieurs jeunes guinéens fuient leur pays à la recherche d’un lieu sûr pour leur sécurité.

Depuis le coup d’état du 5 septembre 2021, 62 personnes ont été assassinées pour avoir manifesté. Ces compatriotes ont été tués par les forces de défense et de sécurité, dans une impunité totale. Le retour à l’ordre constitutionnel est renvoyé aux échéances pas clairs.

Les droits humains et les libertés fondamentales sont bafoués, les partis politiques et la société civile sont muselés et harcelés, les médias sont réduits au silence et les leaders de l’opposition sont poussés à l’exil.

Le rôle de CEDEAO est central pour peser sur les autorités guinéennes afin de mettre un terme à cette situation bafouant les droits les plus élémentaires.

En l’absence de réelle volonté des autorités guinéennes de mener des investigations sur la disparition des deux activistes, les défenseurs des droits de l’homme sont inquiets. La disparition des deux activistes est symptomatique des attaques à l’endroit des droits humains et libertés pour intimider toute force d’opposition.

Nous demandons à ce que Messieurs Foniké MENGUÈ et Mamadou BILLO BAH, prisonniers politiques, soient immédiatement relâchés. Nous vous demandons solennellement d’œuvrer en ce sens.

Nous vous demandons d’intervenir afin que des investigations interviennent mais également que des sanctions soient prises sans délai à l’encontre des faussaires des droits humains et de la liberté d’expression.

Veuillez agréer monsieur le président de la commission, nos chaleureuses salutations.

Fait à Accra, le 17 octobre 2024

Pour Afrikki,

Fadel Barro