Les tracasseries routières ont augmenté durant l’État de siège
27 avril 2022Durant un voyage de 70km, entre Goma et Kiwanja, les frais payés par le transporteur des personnes sont passés de 7$ à 10$ depuis le début de l’État de siège. Des nouveaux points de contrôle policier se sont créés et les transporteurs sont obligés de payer des frais illégaux.
Monsieur Upole1, chauffeur de voiture sur ce tronçon déclare : » je paie 1000 fc (francs congolais) au bloc de contrôle de Kibumba, 3000 fc à Kalengera, 3000 fc à Burahi, 3000 fc à Rutshuru centre et 3000 fc à Kiwanja. Actuellement il y a de nouveaux agents de l’État qui font payer la taxe de tourisme et celle de l’environnement. à la barrière de Munigi «
Pour Upole, pendant cette période de l’État de siège, les taxes, dont la plus part sont illegales, sont très élevées. Elles ne sont pas discutables car les personnes ont peur de la violence que peut engendrer une discussion avec les militaires qui ont des armes. Il ajoute que malgré les payements de tous ces frais, les militaires trouvent souvent des infractions même dans le cas où le transporteur a tous les documents valides pour circuler.
Les tracasseries ne sont pas une nouveauté pour les voyageurs et les transporteurs congolais. Mais elles ont sensiblement augmenté pendant cette période de l’État de siège, souligne-t-il. Selon Upole, le métier de chauffeur est difficile à cause de trous et des boues sur les routes et de l’insécurité dans la zone. Les tracasseries des agents de l’État rendent ce travail pénible. Mais il continue en justifiant que les militaires, les policiers et d’autres agents de l’État n’ont pas d’autres choix que de se faire corrompre, car ils n’ont pas un salaire acceptable même pendant cette période de l’État de siège.
1 Upole est un nom d’emprunt